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Les révolutions du XIXe siècle en France

L’instabilité politique

Le XIXe siècle est marqué par une profonde instabilité politique. L’Europe est secouée par plusieurs révolutions et, en France, le pouvoir politique change en moyenne tous les vingt ans, notamment avec la monarchie de Juillet (1830-1848) puis la Seconde République (1848-1852) entre autres.
Une liberté d’expression restreinte
Ce « mal du siècle » est cependant source d’énergie et de révolte : les intellectuels comme Lamartine, Balzac, Hugo prennent part à la vie politique et s’engagent, notamment à travers la presse. La critique musicale se développe aussi, sous la plume de Castil-Blaze, Fétis, Berlioz. Toutefois, cette liberté d’expression est constamment remise en question par des lois interdisant les réunions, les associations, la liberté de presse et les grèves, ce qui favorisera l’émergence du romantisme.
Les différentes révolutions
Grâce aux progrès de la médecine et de l’hygiène, la France devient le pays le plus peuplé d’Europe : c’est davantage de public pour les compositeurs. L’industrie évolue, pour se fonder sur le factury systemconcentration massive de machines réunies en un même lieu, qui permet l’essor du système capitaliste, avec sa recherche permanente de profit et le goût de la compétition. Dans la même logique capitaliste, on crée à Paris de grands magasins (Le Bon Marché) mais aussi de nouvelles salles de spectacles, toujours plus grandes, avec des artistes de plus en plus virtuoses. Enfin, le développement du chemin de fer permet à la population de voyager beaucoup plus rapidement : les nouveaux paysages, les pays étrangers attirent.
Le romantisme
Amorcé par la littérature allemande, le mouvement romantique s’étend vite aux autres arts. La musique souhaite exprimer les sentiments patriotiques et libertaires des foules, réprimés par les politiques. C’est pourquoi, outre le fait que les compositions s’appuient davantage sur le folklore, on compose aussi de nombreux hymne populaire (La Marseillaise, La Carmagnole, Le Chant du départ). D’autre part, les compositeurs - qui ne sont plus désormais sous la coupe d’un mécène - souhaitent exprimer davantage leurs propres sentiments : leurs passions, leurs drames, leurs rêves… Pour cela ils s’affranchissent au fur et à mesure de la sobriété des compositeurs de l’époque dite « classique », comme Mozart ou Haydn, pour aller vers un langage plus libre. La part belle est faite aux voix (comme chez Verdi ou Wagner), mais on perfectionne aussi les instruments (ou on en crée de nouveau) pour permettre aux interprètes davantage de nuances expressives ou de virtuosité.

Auteure : Marie Zalczer