À quelques semaines de sa mort, Joseph Haydn se réfugie dans la musique de Mozart. Il tient le manuscrit de la Gran Partita, l’un des plus grands chefs-d’œuvre jamais écrits pour ensemble d’harmonie, et s’y plonge... Au fil de son monologue, Haydn s’adresse à l’ami disparu. Les souvenirs lui reviennent, ravivés par la musique qui s’intègre au récit comme autant de moments d’écoute intérieure. Des lectures de lettres, des dialogues, une iconographie d’époque¹, nous entrainent alors au cœur des principes d’écriture de cette œuvre hors norme et de sa première audition publique, non en ses sept mouvements, mais en quatre, comme pour une symphonie. C’était le 23 mars 1784, sous Joseph II, à Vienne, sur la scène du théâtre impérial et royal du Burgtheater, lors d’un concert du clarinettiste virtuose Anton Stadler... Mozart a 28 ans et l’avenir lui sourit... C’est l’année la plus faste de sa vie.

¹ Livret nourri de textes d’époque (correspondances de Mozart et de Haydn, écrits de Stendhal, Voyage musical dans l’Europe des Lumières de Charles Burney, Guide des voyageurs à Vienne de Johann Pezzl, articles de presse).

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