Accueil / / UPIC Unite Polyagogique Informatique du CEMAMu - E.992.19.1-5
Page découverte
- Numéro d'inventaire :
- E.992.19.1-5
- Conception :
- Iannis Xenakis, CEMAMu
- Lieu de fabrication :
- Paris, France
- Date de fabrication :
- 1976
Conçue en 1976 à l’initiative de Iannis Xenakis (1922-2001), la machine UPIC (pour Unité Polyagogique Informatique du CEMAMu) est à la fois un appareil de synthèse sonore et de composition musicale. Il s’appuie sur une interface graphique que Xenakis souhaitait intuitive, le compositeur ou le musicien étant amené à contrôler par le dessin tous les paramètres sonores.
Pionnier dans de nombreux domaines comme la musique électroacoustique ou l’informatique musicale, Iannis Xenakis laisse une œuvre protéiforme, à l’image de ce qu’il fut : tout à la fois un compositeur, un architecte, un ingénieur, épris de mathématiques et d’informatique. Collaborateur de Le Corbusier, élève de Messiaen, Xenakis est à la pointe de la modernité la plus radicale. Il révolutionne la notion de son musical et invente le concept de masses sonores, sources de timbres étonnants. Ses recherches dans le domaine de la spatialisation du son aboutissent à la conception de spectacles de lumière et de son qui remportent un vif succès auprès d’un large public et font de lui un fondateur de l’art numérique. Xenakis propose une nouvelle écriture musicale s’appuyant sur les mathématiques et sur une représentation graphique de la notation musicale.
C’est ainsi qu’au début des années 1970, Xenakis crée le Centre d’études de mathématique et automatique musicale (CEMAMu) au sein duquel il met au point une sorte de machine à dessiner la musique, l’UPIC : Le souci qui me guidait était de construire quelque chose qui puisse permettre au musicien et au compositeur de faire de la musique par le dessin, en utilisant un mini-ordinateur.
(Xenakis, Pour la science, novembre 1982.
L’UPIC fonctionne à partir d’une table magnétique graphique sur laquelle l’utilisateur au moyen d’un stylo électromagnétique dessine. Les dessins sont visualisés simultanément sur l’écran de l’ordinateur et traités en temps réel par les microprocesseurs du système qui, après conversion numérique-analogique, diffusent leurs transcriptions sur haut-parleurs et les enregistrent. Les dessins peuvent être transformés en partition musicale, en timbres ou en formes dynamiques. L’UPIC devient ainsi un véritable instrument.
Utilisée par d’autres compositeurs (François-Bernard Mâche, Jean-Claude Eloy, Julio Estrada…), en évolution constante, l’UPIC peut également être considérée comme un outil pédagogique permettant à l’enfant comme à l’adulte non musicien d’appréhender les sons et les formes.
Vue de l’instrument
L’instrument du Musée de la musique
Ce premier modèle, original, conçu en 1976, a été donné au Musée de la musique par le CEMAMu en 1992.
Il est constitué d’un ordinateur Solar Télémécanique électrique, d’une carte de conversion numérique-analogique monophonique, d’une table à digitaliser, d’un dérouleur de bande magnétique numérique Kennedy et d’un écran tactile Tektronix .