Accueil / Instruments / Harpe chromatique Pleyel
Page découverte
- Numéro d'inventaire :
- E.983.8.1
- Facteur :
- Pleyel
- Lieu de fabrication :
- Paris, France
- Date de fabrication :
- 1900
La période de fabrication de ce type de harpe s’étend sur à peine plus de trente-cinq ans. Bien que l’enseignement de la harpe chromatique se soit poursuivi jusqu’en 2005 à Bruxelles, cet instrument n’est plus fabriqué depuis l’entre-deux guerres.
Au XVIe siècle, en Irlande et en Italie, sont fabriquées des harpes doubles (arpa doppia), munies de deux rangées de cordes. Ces instruments, qui constituent le premier essai de harpes chromatiques se jouent avec une inversion du rôle de chaque main au registre médium.
En 1894, à la demande de plusieurs musiciens, Gustave Lyon, directeur de la maison Pleyel, dépose un brevet pour un nouveau modèle de harpe sans pédale baptisée « harpe chromatique ». Les altérations ne sont plus obtenues par une modification de la longueur vibrante de la corde, mais par l’adjonction d’un second plan de cordes qui croise le premier de manière à reproduire la disposition des touches blanches et noires du piano.
La tension supportée par l’instrument, plus élevée que sur une harpe classique, oblige à construire la console et la colonne en métal, et à accrocher les cordes non plus à la table, mais à un sommier métallique situé à l’intérieur de la caisse. Les progrès réalisés par la métallurgie de l’aluminium à cette période permettent l’emploi de cet alliage plus léger dans la harpe. L’instrument, qui présente selon son inventeur de nombreux avantages par rapport à l’ancien système (rapidité de jeu et stabilité de l’accord), jouit alors d’un certain succès parmi les musiciens.
Vue de l'instrument
Extrait musical
L'instrument du Musée de la musique
Description
Soixante-dix-huit cordes sont montées sur cette harpe. La caisse est en palissandre verni, la console en métal et la colonne en métal plaqué de palissandre.
Une partition, semblable à une partition Mustel (sorte de jeu de timbres qui guide l’accord des instruments à son fixe) a été intégrée à l’instrument, afin de faciliter l’accord de ces deux séries de cordes.
Portraits de facteurs d'instruments
Maison Pleyel
De la centaine de facteurs de pianos en activité à Paris dans les années 1830, l'histoire ne retient souvent que le nom de Pleyel.