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Symphonie n° 40 Wolfgang Amadeus Mozart
Carte d’identité de l’œuvre : Symphonie n° 40 de Wolfgang Amadeus Mozart |
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Genre | musique symphonique |
Composition | en 1788 à Vienne |
Forme | symphonie en quatre mouvements : I. Molto allegro II. Andante III. Menuet IV. Allegro assai |
Instrumentation | bois : 1 flûte, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons cuivres : 2 cors cordes : violons 1 et 2, altos, violoncelles, contrebasses |
Contexte de composition
Depuis son installation à Vienne en 1781, Mozart n’a composé que trois symphoniesLa Symphonie n° 35 « Haffner » pour le maire de Salzbourg, la Symphonie n° 36 pour Linz, la Symphonie n° 38 pour Prague. La Symphonie n° 37 est une introduction à la Symphonie n° 25 en sol majeur de Michael Haydn. dont aucune n’est destinée au public viennois. Entre juin et août 1788, il compose d’un coup trois nouvelles symphonies qui vont marquer l’histoire de la musique par leurs idées novatrices. Les raisons pour lesquelles elles furent composées restent inconnues. Elles ne semblent pas être le fruit d’une commande particulière et on suppose que Mozart les a écrites pour un concert qu’il prévoyait de donner à Vienne. Cependant, ces trois symphonies n’ont probablement jamais été données de son vivant.
La lecture du manuscrit de la Symphonie n° 40 en sol mineur nous apprend que l’auteur a ajouté des clarinettes non prévues au départ : peut-être y a-t-il eu répétition de l’œuvre dès 1788, suivie de modifications. Il paraît probable par ailleurs que Mozart ait emporté ces toutes nouvelles symphonies avec lui, lors de ses voyages de 1789 et 1790 : la Symphonie n° 40 aurait pu être exécutée lors d’un concert à Leipzig, le 12 mai 1789. Elle a sans doute été aussi donnée sous la direction de SalieriCompositeur officiel de la cour de Vienne, maître de chapelle de l’empereur et directeur de l’opéra italien, Antonio Salieri (1750-1825) est une personnalité essentielle de la vie musicale viennoise. Auteur de nombreux opéras, il se consacre également à l’enseignement et compte parmi ses élèves plusieurs futurs compositeurs talentueux tels que Beethoven et Schubert. les 16 et 17 avril à Vienne. Publiée en 1794, cette œuvre est aujourd’hui l’une des plus célèbres de Mozart, admirée des compositeurs tels que Robert Schumann (1810-1856), Johannes Brahms (1833-1897), ou encore Arnold Schönberg (1874-1951).
Déroulé de l’œuvre
I. Allegro molto
Parmi ses 41 symphonies, la tonalité de sol mineur n’a été utilisée par Mozart que deux fois, par ailleurs pour les deux seules symphonies écrites dans un ton mineur. C’est pour lui la couleur du drame et de l’inquiétude.
Le mouvement débute sur des batteries de croches jouées aux altos, puis le thème principal fait son entrée aux violons, ponctué d’harmonies dissonantes. Apparaît ensuite un second thème, qui contraste avec le premier : plus optimiste, il est en mode majeur. Le développement s’organise autour de tonalités tourmentées : c’est un voyage mouvementé où l’on retrouve principalement des bribes du premier thème, dont les premières notes répétées sont jouées avec insistance. Après ce trajet presque romantique, les deux thèmes du début sont énoncés à nouveauC’est ce qu’on appelle la réexposition., mais le deuxième cette fois en mineur.
II. Andante
Après la frénésie dramatique de l’Allegro, le deuxième mouvement, andante, est un moment de repos, calme et gracieux. Le thème principal, constitué d’un saut suivi de notes répétées, est amorcé par les entrées successives des cordes en imitation : altos, violons 2 puis violons 1.
Au cours de sa mélodie, il fait entendre un court motif rythmique de deux notes rapides (triples croches), motif qui sera ensuite le prétexte à un jeu d’échange entre les différents instruments de l’orchestre. C’est ce même motif qui, par la suite, sert de base au développement : partie centrale du mouvement, celui-ci est d’un caractère plus dramatique, avec plusieurs incursions dans le mode mineur. Enfin, la réexposition fait entendre à nouveau le thème principal.
III. Menuetto
Le menuet de ce troisième mouvement est vif et très rythmique. Il contraste fortement avec le trio central, en sol majeur, plus léger et détendu, et qui accorde une place importance aux vents.
IV. Allegro assai
Le premier thème de ce mouvement joue sur les contrastes sur tous les plans : contraste de nuances avec alternances de piano et de forte subito, et contraste dans l’effectif instrumental avec un dialogue entre les cordes et tout l’orchestre (tutti). Tout comme dans le premier mouvement, ce thème est porté par un rythme perpétuel de croches, qui passe d’instrument en instrument, et amène une certaine frénésie à l’ensemble. Apparaît le second thème, plus calme, plus chantant. Le développement qui suit tourne autour de la tête (les premières notes) du premier thème, et fait entendre un rapide fugatoMoins rigoureux que la fugue dans son écriture, le fugato est un court passage traité en imitation.. Après un silence soudain et surprenant, on retrouve les deux thèmes au cours de la réexposition.
Auteur : Bruno Guilois