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Symphonie n° 8 « Le Soir » Joseph Haydn
Carte d’identité de l’œuvre : Symphonie n° 8 « Le Soir » de Joseph Haydn |
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Genre | musique symphonique |
Composition | en 1761 à Eisenstadt |
Forme | symphonie en quatre mouvements : I. Allegro molto II. Andante III. Menuet IV. La Tempesta. Presto |
Instrumentation | bois : 1 flûte, 2 hautbois, 1 basson cuivres : 2 cors cordes : 1 violon concertant, violons 1 et 2, altos, violoncelles, contrebasses continuo : clavecin |
Contexte de composition
Pendant les cinq années passées à Eisenstadt, Haydn compose 19 symphonies pour orchestre, c’est-à-dire une moyenne de quatre par an ! Les Symphonies n° 6 « Le Matin », n° 7 « Le Midi », n° 8 « Le Soir » semblent avoir été écrites toutes trois durant l’année 1761. Il s’agit d’une trilogie formant un cycle cohérent. Les titres de ces trois symphonies sont d’origineLa plupart des titres donnés aux symphonies de Haydn ne sont pas du compositeur., et c’est le prince Paul Anton qui aurait donné lui-même l’ordre à Haydn d’écrire sur ce thème. Ces symphonies se distinguent par l'utilisation des instruments en tant que solistes : violon, violoncelle, voire contrebasse, de même que les vents. Haydn voulait ainsi mettre en valeur les compétences techniques de ses musiciens, tout nouvellement au service du prince.
Déroulé de l’œuvre
Cette symphonie en sol majeur comprend quatre mouvements :
- L’Allegro fait jouer l’ensemble de l’orchestre sans que se distinguent un instrument soliste. Haydn cite dès le début de cette symphonie un air alors en vogue extrait d’un opéra, Le Diable à quatre, composé par GluckChristoph Willibald Ritter von Gluck, compositeur (1714-1787) : « Je n’aimais pas le tabac beaucoup ». Ce premier mouvement est d’un dynamisme très marqué.
- Le mouvement lent est un andante très chantant pour cordes, avec pour solistes deux violons, un violoncelle et un basson.
- Le Menuet présente un thème joyeux, dansant, qui rappelle celui du premier mouvement. Les cordes et les vents se répondent comme en écho. Au centre du mouvement, la contrebasse joue d’une manière inattendue le rôle de soliste.
- Le finale, un presto, est intitulé La Tempestaen référence à Vivaldi qui avait ainsi intitulé certains de ses concertos. Le mouvement débute par les notes rapides et répétées des violons, auxquelles succède un trait rapide de flûte. Les nuances variées et tranchées accentuent encore le suspens et l’agitation qui dominent tout le mouvement.
Auteur : Bruno Guilois