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Streets Bruno Mantovani
Carte d’identité de l’œuvre : Streets de Bruno Mantovani |
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Genre | musique pour ensemble instrumental |
Commanditaire | Ensemble intercontemporain |
Composition | en 2005-2006 |
Dédicataire | Pierre Boulez |
Création | le 7 novembre 2006 à la Cité de la Musique à Paris, par l’Ensemble intercontemporain sous la direction de Pierre Boulez |
Forme | pièce en un seul mouvement |
Instrumentation | ensemble de dix instruments : flûte alto, clarinette, basson, cor, trompette, percussion, harpe, violon, alto et violoncelle |
Contexte de composition et de création
L’idée de sa composition remonte à 2005, lorsque le compositeur se promène dans les rues de New York : Streets tâche de donner une idée de la complexité des mouvements et des bruits ressentis à ce moment. C’est une multitude de sons très complexe et dense, résultant de l’ensemble des activités humaines simultanées. C’est en même temps une impression statique car l’épaisse couche de bruits semble toujours semblable à elle-même.
Streets a été joué pour la première fois en public en 2006 par l’Ensemble intercontemporain (c’est d’ailleurs une commande de l’EIC), dirigé par Pierre Boulez (l’un des deux dédicataires). Cette pièce est l’occasion pour Mantovani d’aller dans une autre direction que ces œuvres précédentes et de renouveler son langage musical : Streets est un œuvre courteun quart d’heure, alors que son opéra L’Autre Côté composé à la même époque dure 2h30, à l’effectif inhabituelIl comporte peu d’instruments, ce qui ne permet de le classer ni dans la musique de chambre, ni dans la musique orchestrale, deux genres que Mantovani pratique à l’époque., et dont la fin est très énergique.
Description de l’œuvre
Streets est une pièce contrastée, dans laquelle se succèdent passages rythmiques et denses, et plages plus calmes (sans toutefois donner l’impression d’immobilisme). Le statisme ressenti dans les rues de New York trouve son équivalent musical dans le fait qu’un seul accordToutes les notes de la pièce peuvent se résumer à cet accord. est utilisé.
Cette pièce est moins une imitationLa démarche est donc très différente de celle de Vivaldi par exemple, dans son concerto L’Été, où il tente d’imiter le déchaînement d’un orage. des bruits environnants dans les rues de New York qu’un reflet de ce que le compositeur ressent à ce moment. Il ne faut donc pas tenter d’y retrouver des éléments identifiables, mais plutôt des impressions, à la manière d’un tableau abstrait.
Auteur : Jean-Marie Lamour