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Casse-Noisette Piotr Ilitch Tchaïkovski
Carte d’identité de l’œuvre : Casse-Noisette de Piotr Ilitch Tchaïkovski |
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Genre | ballet : ballet-féérie |
Argument | Marius Petipa, d’après la version d’Alexandre Dumas d’un conte d'E.T.A. Hoffmann, Casse-Noisette et le roi des souris |
Composition | en 1891-1892 |
Création | le 18 décembre 1892 au Théâtre Mariinsky à Saint-Pétersbourg, sur une chorégraphie de Lev Ivanov et sous la direction de Riccardo Drigo |
Forme | ballet en deux actes |
Instrumentation | voix : chœur de 24 voix d’enfants ou de femmes bois : 3 flûtes (dont 1 piccolo), 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes, 1 clarinette basse, 2 bassons cuivres : 4 cors, 2 trompettes, 3 trombones, 1 tuba percussions : timbales, cymbales, grosse caisse, triangle, tam-tam, tambourin, castagnettes, glockenspiel, célesta, jouets (hochet, coucou...) cordes pincées : 2 harpes cordes frottées : violons 1 et 2, altos, violoncelles, contrebasses |
Un ballet classique dans la lignée des romantiques
Tchaïkovski est avant tout un compositeur romantique reconnu pour ses nombreux ballets : Le Lac des cygnes, La Belle au bois dormant et bien sûr Casse-Noisette. À cette époque, en Russie, le ballet classique est particulièrement à la mode : des chorégraphes de renom, comme le français Marius Petipadanseur et chorégraphe français né en 1818 et mort en 1910, particulièrement connu pour avoir fait les beaux jours du ballet classique en Russie, mettent en scène des danseuses qui évoluent désormais sur scène en tutu court qui laisse les jambes libres et en pointes pour produire des figures d’une extrême élégance. Le ballet Casse-Noisette se distingue par la qualité de sa musique qui reste encore aujourd’hui dans les mémoires.
L’argument
L’histoire de Casse-Noisette mise en musique par Tchaïkovski s’inspire de l’écrivain Alexandre Dumasécrivain français né en 1802 et mort en 1870. Une petite fille, Clara, reçoit à Noël un casse-noisette en bois, qui a la forme d’un petit bonhomme. La nuit, les souris attaquent les jouets que Clara défend avec vigueur. Le casse-noisette se transforme alors en prince charmant, et entraîne Clara dans son royaume, le royaume des sucreries. La fée Dragée organise de grandes fêtes pour recevoir les deux visiteurs : de nombreux numéros de danse se succèdent devant eux, exécutés par les sujets de ce royaume magique.
Pour la musique, Tchaïkovski utilise l’orchestre symphonique traditionnel en y ajoutant certains instruments inhabituels comme le célestasorte de petit piano dont les marteaux frappent des lames de métal, inventé en 1868 par Mustel qu’il vient de découvrir à Paris lors de l’un de ses voyages. Il est l’un des premiers compositeurs à utiliser cet instrument en Russie.
Focus sur quelques numéros du ballet
Trepak - Danse russe
Pour cette danse, très brève (moins d’une minute) et très rapide, Clara et le casse-noisette sont dans le pays des délices. C’est la quatrième des danses offertes aux deux visiteurs.
On entend d’abord le premier thème, très rapide, joué quatre fois par les cordes. Le tambourin, qui intervient dès la troisième occurence du thème, en accentue le caractère vif et dansant. Un deuxième thème, dans le même esprit que le premier, est très brièvement entendu. Puis une petite transition mène à nouveau au premier thème, qui termine la pièce dans un crescendo et un accelerando étourdissant.
Danse de la fée Dragée
La fée Dragée danse seule pour Clara et le casse-noisette, en visite au pays des délices. Il s’agit là aussi d’une danse très courte, d’atmosphère complètement différente du Trepak : plus mystérieuse et secrète. Elle débute par une très courte introduction, jouée en pizzicatosen pinçant les cordes avec le doigt par les cordes. Le thème principal apparaît, joué par le célesta dans un registre aigu, et ponctué par les interventions dans le grave de la clarinette basse. S’ensuit un jeu de question-réponse entre le célesta, accompagné des bassons et clarinettes, et les altos, cors et cor anglais. Une courte transition, où le célesta égrène seul de délicats arpèges, amène le retour du thème principal qui clôt la danse.
Auteurs : Bruno Guilois et Julie David