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André Messager (1853-1929)
André Messager est un compositeur et chef d’orchestre français de la période romantique. Son rôle de chef d’orchestre fut de grande importance, notamment dans la diffusion de la musique symphonique allemande.
Débuts, études, rencontres
Il commence le piano à l’âge de sept ans, puis se rend dix ans plus tard à Paris pour étudier à l’école Niedermeyer où il se lie notamment avec les compositeurs Camille Saint-Saëns et Gabriel Fauré. Ayant achevé ses études, il succède à Fauré au petit orgue de chœur de l’église Saint-Sulpice en 1874. Il remporte des prix de composition en 1875 et 1876 et devient chef d’orchestre aux Folies-Bergères. Il compose des ballets pour cette scène parisienne (Fleur d’oranger, Les Vins de France, Mignons et vilains). Après un intermède à Bruxelles, il revient à Paris comme organiste à l’église Saint-Paul-Saint-Louis puis comme maître de chapellepersonne en charge de la musique chorale et instrumentale dans une église à Sainte-Marie des Batignolles.
Différents postes dans le monde musical parisien
En 1882, il voyage à BayreuthDepuis 1876 se tient tous les ans à Bayreuth un festival fondé par Richard Wagner et consacré à l’exécution de ses opéras. en compagnie de Fauré. En 1898, lorsqu’Albert Carré devient directeur de l’Opéra Comique, Messager y est nommé chef d’orchestre. Il y crée Louise de Gustave Charpentier (1900) et Pelléas et Mélisande de Claude Debussy (1902). Il est ensuite directeur de la musique au Covent Gardensalle d’opéra à Londres, puis à la Société des Concerts du Conservatoire (1908), et enfin codirecteur de l’Opéra de Paris avec Leimistin Broussan (de 1908 à 1914). Wagnérien enthousiaste, il y monte la Tétralogie (1909), après avoir présenté La Walkyrie à Marseille.
Il est élu en 1926 à l’Académie des beaux-arts, où il succède à Émile Paladilhe.
Ses prédilections musicales
Contacté pour achever une opérette, il se lance lui-même dans le genre en 1885 et y remporte un certain succès. Il compose principalement pour le théâtre en écrivant des musiques de ballet (Les Deux Pigeons, 1886, donné à l’Opéra Garnier), des opérettes et des opéras. On lui doit les opérettes La Fauvette du temple, La Basoche, Madame Chrysanthème, Les P’tites Michu, Véronique, Fortunio, Béatrice et Monsieur Beaucaire.
Outre ses nombreuses œuvres lyriques, il a composé, avec Gabriel Fauré, la Messe des pêcheurs de Villerville, ainsi que Souvenirs de Bayreuth sur des thèmes de Richard Wagner.
Auteure : Anne Thunière