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Véronique André Messager
Carte d’identité de l’œuvre : Véronique de André Messager |
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Genre | opéra : opéra-comique |
Librettiste | Georges Duval et Albert Vanlooe |
Langue du livret | français |
Composition | en 1898 |
Création | le 10 décembre 1898 au Théâtre des Bouffes-Parisiens |
Forme | opéra en 3 actes |
Instrumentation | bois : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons cuivres : 4 cors, 3 trompettes, 3 trombones percussions : timbales, batterie cordes : violons 1 et 2, altos, violoncelles |
Genèse
Véronique ne fut représentée à l’Opéra Comique que lors d’un gala en 1922, puis il fallut attendre le mois de décembre 1978 pour qu’elle y soit redonnée et connaisse sa première scénique dans ce fameux théâtre.
L’argument
L’action se situe en 1840 à Paris et Romainville. Chez le fleuriste, le Vicomte Florestan confie à sa maîtresse, Agathe Coquenard, qu’il doit épouser Hélène de Solanges, une riche héritière qu’il n’a jamais vue. Ce mariage est un arrangement qui lui évitera la prison pour dettes. Il qualifie sa future de « petite dinde » sans savoir qu’elle se trouve juste à côté d’eux.
Hélène entreprend alors de lui donner une leçon en s’inventant une identité, celle de la grisetteAu XIXe siècle, le terme « grisette » désignait une jeune ouvrière de la mode, coquette et galante. Véronique. Le Vicomte va tomber sous son charme et essayer de la séduire. Véronique résiste et Florestan, complètement désarmé, préfère aller en prison plutôt que de la perdre. Véronique lui révèle alors son stratagème et, désormais quittes, ils peuvent s’aimer.
Les personnages principaux et leur voix
- Evariste Coquenard, fleuriste et capitaine de la garde nationale, baryton
- Agathe Coquenard, épouse d’Evariste Coquenard, soprano
- Florestan, Vicomte de Valaincourt, baryton
- Hélène de Solanges/Véronique, demoiselle d’honneur de la reine Marie-Amélie, soprano
- Ermerance, Comtesse de Champ d’Azur/Estelle, tante d’Hélène, mezzo-soprano
- Séraphin, laquais d’Hélène et Ermerance, ténor
- Denise, fiancée de Séraphin, soprano
- Tante Benoît, tante de Denise, mezzo-soprano
- Octave, ami de Florestan
- Félicien, ami de Florestan
Thèmes caractéristiques
Deux extraits de l’opéra sont particulièrement célèbres. Ce sont des duos entre Hélène et Florestan : « Poussez, poussez, l’escarpolette » :
et « De-ci, de-là, cahin-caha. Va chemine, va trottine, le picotin te récompensera. » :
Focus : quatuor « Alors tout est fini ? »
Situé dans le 1er acte, ce quatuor est chanté par Florestan, Agathe, Hélène et Ermerance. Hélène et Ermerance sont cachées dans la boutique du fleuriste et assistent à la rupture entre Agathe et Florestan…
L’extrait commence par un premier couplet : un duo entre Agathe et Florestan avec un jeu de questions/réponses imitant leur dialogue. L’ambitus des interventions d’Agathe s’élargit au fur et à mesure pour souligner son désarroi.
S’ensuit un quatuor vocal rutilant en crescendo progressif, qui utilise la pluri-textualité pour superposer tous les points de vue des personnages :
La suite de la pièce est une succession de trois autres couplets, au cours desquels Florestan essaie tout d’abord d’apaiser le chagrin d’Agathe, puis finalement perd patience. Les couplets sont séparés par les courtes interventions d’Hélène et Ermerance, un motif au texte ironique (charmant, charmant
) :
La dernière partie est la reprise du passage pluri-textuel qui permet de conclure brillamment en la majeur. L’extrait est suivi de deux dialogues parlés : l’un entre Florestan et Agathe et l’autre, comme une glose, entre Hélène et Ermerance.
On peut résumer la forme de la pièce ainsi :
Couplet 1 | Quatuor pluri-textuel | Couplet 2 | Motif duo ironique | Couplet 3 | Motif duo ironique | Couplet 4 | Quatuor pluri-textuel |
A1 | B | A2 | C | A3 | C | A4 | B |
Agathe et Florestan | tous | Agathe et Florestan | Hélène et Ermerance | Agathe et Florestan | Hélène et Ermerance | Agathe et Florestan | tous |
Auteure : Anne Thunière