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Le gaval d’Azerbaïdjan
Une famille
Le gaval (parfois noté qaval) fait partie d’une famille de tambours sur cadre présents du Maghreb à l’Asie centrale. En Azerbaïdjan, le gaval est l’instrument à percussion le plus répandu, il porte aussi le nom de daf (parfois noté def), rejoignant ainsi la dénomination qu’on peut trouver en Iran et dans certains pays du Proche-Orient.
Caractéristiques de l'instrument
Le gaval ou daf est un tambour sur cadre qui consiste en un cercle de bois sur lequel est tendue une peau de poisson-chat. Sur la face interne du cercle en bois, sont disposés des anneaux métalliques qui servent de sonnailles. Souvent, le cadre du gaval est incrusté de nacre ou d’os.
Le gaval qui est utilisé dans le répertoire de mugam diffère des autres par sa petite taille (environ 40 centimètres de diamètre) et par son timbre clair ; il ne possède pas toujours de sonnailles. Les plus grands daf, aux lourdes sonnailles, sont en général utilisés dans les cérémonies de zikhrLes cérémonies de zikhr sont des cérémonies rituelles dans lesquelles les fidèles répètent le nom de Dieu jusqu’à l’abandon de soi..
Le jeu du gaval
Le gaval est tenu dans une main (souvent la gauche), devant le corps, à hauteur de la poitrine, et joué en utilisant les doigts des deux mains. Les sons graves sont obtenus au centre de la peau, les autres, plus clairs, sont frappés sur le bord de la peau, près du cadre. Certains joueurs ont développé une technique virtuose : combinant des roulements continus en frappant alternativement chacun des doigts sur le bord de la peau, ils peuvent obtenir de nombreuses sonorités différentes.
Dans le trio de mugam, le gaval est joué par le khanande (chanteur). Dans les parties non mesurées, le chanteur porte souvent le gaval à son oreille ; l’instrument sert alors de résonateur-amplificateur à la voix.
Autrefois, le gaval était soutenu par le gosha nagara, paire de timbales en terre cuite jouée avec des baguettes. Parfois, il est remplacé par un nagara (ou naqara), tambour à deux faces joué avec les doigts en n’utilisant qu’une seule des deux membranes.
Auteure : Estelle Amy de la Bretèque